L’attaque dans le village de Gatumba, au Burundi, le 18 septembre, qui a conduit à 39 morts et plus de 30 blessés a été condamné à l’unanimité. Son échelle a provoqué une forte réaction par le gouvernement qui a mis en place une commission d’enquête le 21 septembre à faire la lumière sur le carnage dans un mois. Un black-out médiatique total sur les enquêtes a été imposé car, malgré quelques protestations, la presse a choisi de respecter le travail de l’enquête.
[Légende id = « attachment_20415 » align = « aligncenter » width = « 500 » caption = « (à droite) le Président Nkurunziza et le chef des FNL Agathon Rwasa (à gauche) signent l’accord de paix en 2005. Crédit photo : UN Photo/Penangnini Touré "][/ caption]
[vedette] Depuis les élections contestées de 2010, nous avons assisté à des tensions et armé des affrontements entre des membres du CNDD-FDD et FNL [/standout], mais la récente révélation d’une correspondance secrète supérieure a soulevé des questions et scepticisme. Cette correspondances points à Agathon Rwasa, le chef exilé des FNL, comme le planificateur du massacre de Gatumba et donne les noms des personnes impliquées dans l’attaque, certains d'entre eux déserteurs de l’armée nationale et opérant à partir de l’est du Congo DR. Cette correspondance confidentielle accuse également Agathon Rwasa et l’ADC Ikibiri Coalition, dont les dirigeants ont fui le pays après que 2010 élections contestées, d’orchestrer et de maintenir l’insécurité actuelle.
La divulgation de cette correspondance a fortement embarrassé le gouvernement. Tout en regrettant la fuite, un porte-parole du gouvernement a déclaré que les allégations contre Rwasa est une partie de l’enquête en cours et que le gouvernement attend le rapport final de la commission d’enquête qui doit être publié sous peu.
Au-delà de la polémique politique et juridique, l' attaque non réclamé de Gatumba est une dégradation considérable du climat de sécurité. Depuis les élections contestées de 2010, nous avons assisté à des tensions et armé des affrontements entre le CNDD-FDD et des membres des FNL, assassinats des responsables administratifs locaux, arrestations d’anciens combattants des FNL soupçonnés de collaboration avec les « bandits armés » et des exécutions extrajudiciaires. Mais pas un tel massacre de civils innocents quarante. Un tel massacre rappelle les jours sombres de la crise burundaise, marquée par des meurtres et des embuscades. La confrontation sanglante actuelle, beaucoup de gens crainte la radicalisation du conflit et le recours à la force dans la lutte politique.
Des bandits armés ou rebelles ?
[vedette] Mais la catégorisation de ces groupes n’est pas le principal problème aux yeux des Burundais préoccupé par l’insécurité et les attaques quotidiennes contre les civils. [/standout] Cette confusion continue à circuler. Pour le gouvernement, les crimes commis sont le résultat de groupes armés essayant de déstabiliser les institutions et la population. D’autres estiment que ces actes sont le fruit d’un groupe organisé avec des revendications politiques mais exclu du pouvoir qui a donc choisi d’être entendu par l’usage des armes. Selon l’International Crisis Group, le profil des victimes et la montée crescendo des attaques montrent qu’il existe une organisation derrière les attaques.
Mais la catégorisation de ces groupes n’est pas le principal problème aux yeux des Burundais préoccupé par l’insécurité et les attaques quotidiennes contre les civils. De ce cycle de violence est emportant le rêve de vivre dans un environnement paisible qui mène à la réconciliation et le développement. Violence politique ravive la méfiance et la suspicion qui étaient censés avoir disparu dans le cœur de beaucoup. Et beaucoup de gens se demande si les auteurs de ces crimes seront jamais poursuivis étant donné les difficultés et les retards dans la mise en place des mécanismes efficaces de transition.
Dialogue et aux négociations ?
[vedette] Beaucoup ont demandé de se concentrer sur démocratique et des moyens pacifiques et non violence [/standout] pour mettre fin à l’actuel climat d’instabilité et de trouver une solution durable au conflit, les populations, organisations de la société civile, chefs religieux et les diplomates ont demandé de se concentrer sur les moyens démocratiques et pacifiques, et non la violence. Mais les politiciens sont en désaccord sur les méthodes à adopter. Certains proposent des dialogue tandis que d’autres demandent des négociations. La tentative de dialogue entamé par le premier président adjoint en juillet a échoué avec les partis d’opposition demandant de négocier directement avec le parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
Cette crise est devenue inquiétante sur le climat de sécurité détérioration. Qui négocie quoi ? Ce qui est à l’ordre du jour des négociations ? Que se passe-t-il si le gouvernement continue d’ignorer les appels au dialogue ? Que se passera-t-il si « bandits armés » intensifiaient leurs attaques pour forcer le gouvernement à s’asseoir ensemble ? Quelle réaction de la sous-région à cette situation qui menace la stabilité des région des grands lacs, un mois avant les élections générales en République démocratique du Congo ? Sont ce qu’on appelle « bandits armés » agissant en collaboration avec les nombreuses milices et les FDLR opérant dans l’est de la RDC ? Questions sont nombreuses mais réponses peu et incertains en ce moment.
Les négociations longues et douloureuses a commencé en 1998, ont abouti à la conclusion de l’accord d’Arusha et autres accords de cessez-le-feu entre le gouvernement et les mouvements armés de l’époque ont déjà aidé fin au conflit sanglant, réforme de l’armée et la police et tenir des élections multipartites en 2005. Cependant, les tensions et la violence observée depuis les élections de 2010 nécessitent réalisme. La classe politique burundaise devrait montrer la responsabilité et le leadership politique et assurer la paix et la sécurité pour tous les goûts. Intimidations, tortures, disparitions, exécutions extrajudiciaires et embuscades plonger le pays dans une incertitude politique et de sécurité, avec des conséquences inconnues.