[Légende] Hailemariam Desalegn est le premier ministre éthiopien depuis 2012. Il s’est engagé à réformer le système qui permet au parti au pouvoir contrôler la grande majorité des sièges au Parlement, mais l’opposition affirme que cela n’arrivera pas assez vite. Crédit image : Photo de l’ONU. / [caption]
[vedette] Une vague de protestations sans précédent a secoué l’Éthiopie depuis novembre dernier [/standout] une vague sans précédent de protestations a ébranlé l’Éthiopie depuis novembre dernier. Ces protestations ont révélé la fragilité du contrat social régissant la vie politique de l’Éthiopie depuis 1991, quand la coalition Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) a renversé le Derg et a pris le pouvoir. Cet accord tacite entre la coalition au pouvoir et le peuple éthiopien offert par l’état de développement en échange d’une libéralisation politique limitée. Après vingt-cinq ans de règne EPRDF, frustré par la corruption généralisée, un système politique de plus en plus perçue comme injuste et les gains inégales du développement économique, des centaines de milliers d’Éthiopiens sont maintenant descendues dans les rues, provoquant une violente réaction de l’État.
Que nous entrons dans le douzième mois de l’insurrection, la violence ne montre aucun signe de diminution en Ethiopie. Dans ses efforts pour réprimer les troubles, le gouvernement a autorisé que les forces de sécurité à utiliser la violence meurtrière contre des manifestants. Selon situation de conflit armé et projet de données d’événement, plus d’un millier de personnes est estimé auraient trouvé la mort à la suite de la répression violente d’Etat depuis novembre dernier. Des milliers de personnes, dont des dirigeants de l’opposition de premier plan et des journalistes, ont été arrêtés et sont actuellement détenus dans la prison.
Portée internationale
Les institutions internationales et organisations non gouvernementales ont exprimé des préoccupations majeures sur la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays. Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies appelé à « des enquêtes internationales, indépendantes, approfondies, impartiales et transparentes » sur la répression en Ethiopie, une demande qui a été rapidement rejetée par le gouvernement. Le ministre éthiopien des informations plutôt blâmé « des éléments étrangers » liés avec l’égyptien et les établissements politiques érythréens pour incitation à la rébellion et d’armer l’opposition.
Plutôt que d’étouffer l’opposition, répression de l’État a contribué à l’escalade des manifestations. Des émeutes violentes ont augmenté après les événements de Bishoftu le 2 octobre, lors d’une bousculade provoquée par la police mettant le feu sur une foule de manifestants tués au moins 55 personnes. Dans les jours suivants, les manifestants ont vandalisé des usines et fleurissent fermes – dont beaucoup sous propriété étrangère – accusée de tirer profit de veloppement attaquée par le gouvernement. Un chercheur américain est également mort lorsque son véhicule a été attaqué près d’Addis-Abeba. Bien que les manifestants sont restés en grande partie pacifiques et recours à des tactiques non-violentes, ces épisodes de violence soulèvent des inquiétudes sur l’escalade des tendances dans le mouvement de protestation.
[Légende] Cette carte montre le nombre de décès signalés en Ethiopie, novembre 2015 – octobre 2016. Crédit image : situation de conflit armé et événements Dataset. / [caption]
Agitation et la répression
La géographie d’agitation est aussi révélateur de l' évolution cycle de protestation en Ethiopie. Les manifestations en novembre dernier, originaire de la région Oromia, où la population locale mobilisée pour s’opposer à un plan de développement soutenus par le gouvernement, qui entraînerait le déplacement de nombreux agriculteurs. Le peuple Oromo, qui constitue le seul plus grand groupe ethnique de l’Éthiopie, accusent le FDRPE de discrimination envers leur communauté et son allié local, l’Organisation démocratique (ADEBA du peuple Oromo), comme étant une marionnette entre les mains de la coalition au pouvoir dominée par Tigré.
Jusqu'à la mi-juillet, l’agitation est resté en grande partie confinée à des villes et des villages de l’Oromia. Les tensions locales autour de la ville de Gondar Nord a inauguré un nouveau cycle de manifestations dans la région d’Amhara, où les revendications régionalistes rejoint le mécontentement généralisé avec la répression étatique. Dans les semaines suivantes, les protestations propagation plus loin dans le sud des Nations, nationalités et peuples, la région natale du premier ministre Hailemariam Desalegn, comme les collectivités locales ont commencé à stade de manifestations antigouvernementales. Épisodes de violences intercommunautaires et d’attaques contre des églises ont été signalés en Oromia ainsi que dans d’autres régions ethniquement mixtes du pays.
Malgré l’augmentation de dissidence, le gouvernement ne semble pas disposé à atténuer ses mesures répressives. Accès à Internet était aurait été arrêté dans le but d’entraver le mouvement de protestation, qui utilise les médias en ligne et réseaux sociaux pour diffuser des informations hostiles au gouvernement. Le 9 octobre, le gouvernement a présenté six mois l’état d’urgence, la première fois depuis l’arrêt EPRDF est arrivé au pouvoir en 1991. Au moins 1 600 personnes sont signalées ont été arrêtés depuis l’état d’urgence a été déclaré, alors que la norme d’Addis, un journal critique du gouvernement, a été contraint d’arrêter les publications les nouvelles restrictions sur la presse.
Polarisés politique : gouvernement et opposition
[vedette] Les manifestations ont révélé la culture mécontentement de la population éthiopienne plus autoritaire et inégale règle [/standout] ces décisions Nonobstant, on ne sait pas comment le FDRPE parvient à rétablir l’autorité du gouvernement et de préserver la confiance des investisseurs en adoptant des mesures qui continuent d’alimenter la résistance. Sous la pression de la chancelière allemande Angela Merkel, Hailemariam fournie dans le système électoral de la réforme de l’Éthiopie, qui permet actuellement de l’EPRDF au contrôle 500 des 547 sièges au Parlement. Ces concessions politiques limitées sont peu susceptibles de répondre à la demande des manifestants de changement immédiat et substantiel, puisque la réforme proposée serait seulement produire des effets après les élections générales de 2020.
Selon l’opposition, c’est la preuve que la minorité du Tigré, qui domine les hautes sphères du gouvernement et l’appareil de sécurité, ne veut pas faire des concessions importantes à court terme. Par marquage des demandes de l’opposition comme raciste et même nier leur nature intérieure, le gouvernement est laissant peu de place pour la négociation et les compromis et les risques qui contribuent à l’escalade des manifestations.
Pour plus d’une décennie, l’Éthiopie a été une des économies plus forte croissance en Afrique. Les investissements étrangers – plus particulièrement de la Chine – ont financé des projets d’infrastructure à grande échelle, y compris le chemin de fer récemment inaugurée au port de Djibouti.
Les troubles en cours sont susceptible d’avoir un impact négatif sur l’économie de l’Éthiopie, réduisant l’attrait considérable du pays parmi les investisseurs étrangers et les touristes. Les manifestations ont révélé le mécontentement croissant de la population éthiopienne et surtout de ses jeunes laissés pour compte, au-delà de l’EPRDF autoritaire et inégale. Le FDRPE doit donc mettre en oeuvre des réformes profondes et d’embrasser le dialogue avec l’opposition pour empêcher la détérioration de l’agitation actuelle.