Fumée s’élève du centre de Bangkok, après une nuit de violence, larmes et la mort. Le gouvernement thaïlandais affirme succès en ce qui concerne le défi Red Shirt tout en même temps une salle de cinéma, un centre commercial et plusieurs banques brûlent. Peur et l’incertitude quant à l’avenir est l’un des quelques sentiments partagés par les deux côtés de la fracture socio-politiques.
La récente politique stand-off entre les chemises rouges contre le gouvernement et les militaires et les forces de police qui les entourent s’est terminée par la mort d’au moins 38 civils et un nombre incalculable de personnes blessées. Véhicules militaires blindés, tireurs d’élite et des munitions réelles servaient aussi à mettre un terme à la prolongée protestation chemises rouges dans le secteur commercial et du centre commercial de la capitale thaïlandaise. L’assaut final a eu lieu aux premières heures du mercredi 19 mai et les dirigeants de la principale manifestation cédées après les barricades ont été violés et le bilan humain a commencé à devenir insupportable.
Il n’est pas étonnant de voir comment le personnel subalterne chemises rouges évacué leur frustration face à l’écrasante la violence utilisée contre eux et l’arrestation de leurs dirigeants en brûlant les symboles du gouvernement central contrôle élite. La bourse, la Metropolitan Electricity Authority, banques et le centre commercial Central World tous représentent différents aspects du contrôle élite en Thaïlande et ainsi ont été ciblés par les chemises rouges pour pillage et attaque. Inutile de dire que c’était un acte de désespoir plus important pour son symbolisme et la signification que la moindre idée de ce qui est à venir.
Le conflit n’a pas été résolu et les dizaines de milliers de mécontents chemises rouges répartis dans tout le pays n’ont pas abandonné la lutte. Aucun nouveau consensus social n’a surgi des cendres et débris s’accumulent dans la capitale thaïlandaise. Néanmoins, une chose est claire, qui est que l’armée et l’élite considère le défi Red Shirt suffisamment menaçant d’abuser ouvertement les droits de l’homme des civils devant une communauté internationale attentive. Après un renégat, Major-général qui avait changé de camp pour les chemises rouges a été abattu par un tireur d’élite tout en étant interviewé par un journaliste du New York Times, il était clair que calcul de coûts-avantages de l’élite a changé en faveur de faire tout ce qui était nécessaire pour rester au pouvoir sans égard aux conséquences économiques ou politiques.
Maintenant que le gouvernement a imposé un couvre-feu dans la capitale, le monde et le peuple thaïlandais se demande ce qui va se passer maintenant ? Est-ce un retour à la normalité et la stabilité relative ou juste le calme avant la tempête ? Étaient les chemises rouges juste un phénomène superficiel orchestré et financé par égoïste exilé de politiciens et intellectuels de gauche mécontents ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles il faut répondre avant que le peuple thaïlandais peut continuer avec leur vie. Une réponse simple est que l’instabilité est là pour rester et que la négociation avec les chemises rouges deviendra beaucoup plus difficile maintenant que ce niveau de violence a été utilisé contre eux. Quant à la véritable nature des chemises rouges, la réponse réside dans les sacrifices faits par des milliers de civils désarmés face à des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des balles réelles dans un environnement étranger sans aucune garantie de succès. Même si l’aide financière est fournie par Dr Shinawatra et la direction est influencée par des intellectuels de gauche, les sacrifices consentis par le peuple sont bien réels et leurs doléances sont assez précises. Ils veulent aider le gouvernement en traitant leurs besoins essentiels. Cette mènera-t-il à une guerre civile ? Une guerre civile est peu probable ; le scénario le plus probable est la violence de faible intensité dans tout le pays. L’instabilité dans le sud profond et la violence constante il devrait offrir un aperçu de ce qui est à venir. Protestations seront poursuivra dans d’autres parties du pays, et la violence sera plus répandue.
Malheureusement la moyenne thaïlandais, y compris les classes moyennes de Bangkok, souffriront des décisions du gouvernement et l’élite qu’il représente. Prendre le sky train pour travailler se sentira plus jamais aussi sûr qu’il l’a fait avant. Un taxi garé devant un bâtiment deviendra un objet de suspicion et de crainte. L’économie prendra beaucoup de temps pour récupérer et l’image du pays, comme le « pays des sourires » est irrémédiablement brisé aux yeux du monde. Enfin, la plus grande source d’incertitude pour l’ensemble du pays est la fin du mythe Thai vision du monde commune. Le clivage est évident et le mythe de la « nation » monolithique est terminée, et la légitimité des gouvernants est en question.
L’élite doit apprendre de l’histoire récente du Népal et envisager une transition pacifique menant à un nouveau consensus social plutôt que de risquer plus de violence et de la perte de légitimité. Nous espérons que le gouvernement va tenter de négocier avec les chemises rouges sur les objectifs de moyen et long terme afin d’éviter le pire de ce qui est à venir...