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La Maison des Médias du Tchad (MMT) a été créée le 29 juillet 2009 par les professionnels de 7 associations de médias qui sont l’Union des Journalistes tchadiens, l’union des radios privées du Tchad, les femmes professionnelles de la communication, la ligue des journalistes arabophones, les techniciens de la communication et la société des médias africains. A l’origine, l’objectif était de redorer le blason du journaliste tchadien sali par l’incompétence, la non maîtrise de la déontologie et le népotisme dû aux séquelles de la guerre. En effet, beaucoup de journalistes tchadiens sont issus de milieu profane. Elle a obtenu son autorisation de fonctionner le 21 septembre 2010. Elle a travaillé pour relever quatre défis majeurs à savoir le professionnalisme, la déontologie, le dialogue (unité) et l’ouverture.
Durant les 5 années de son existence, la MMT a réalisé ces projets à l’endroit des journalistes et de ses cibles:
- Projet « échanger pour mieux informer » de 2010 à 2012 avec DED et UE ;
- Convention avec l’Ambassade des USA pour l’appui aux journalistes arabophones et à la presse écrite de N’Djaména;
- Projet « Médias compétents pour une paix durable » pour la prévention de conflit avec le GIZ pour 6 radios communautaires;
- Projet « appui aux journalistes et acteurs locaux pour la prévention de conflit et la coexistence pacifique » financé par la GIZ pour 20 radios (en cours).
Les magazines, les spots, les émissions interactives, les cercles d’écoute, le plaidoyer, le suivi et les visites de terrain auprès des populations et des médias de la capitale et des provinces avec les autorités administratives, traditionnelles et religieuses pour enrayer la consommation des stupéfiants, l’enroulement dans des sectes, l’incivisme, etc.
Avec le dernier projet, l’association travaille avec 11 radios dans 8 régions du Tchad, des régions frontalières au Nigéria, Niger, Cameroun et la Lybie où sévissent boko haram, la drogue, la rébellion et l’extrémisme violent. Nous avons atteint au moins 12 000 personnes à travers les médias : les jeunes, les femmes et les hommes.
Comme impact, nous pouvons signaler par exemple la réduction de la consommation de drogue, de point de vente et de vendeurs-fournisseurs de drogue ; la tolérance entre les voisins de concession, l’amélioration des produits journalistiques, etc.