La fondation Mariya Arafasha (« Marie aide ») a été fondée par la congrégation des Pères Schoenstatt au Burundi pour défendre la réconciliation, l’éducation et le développement. Cette fondation propose trois programmes principaux : tout d’abord des activités sociales, de paix et de réconciliation, d’éducation et de développement axées sur la réconciliation entre communautés, puis l’éducation de la jeunesse et enfin la lutte contre la pauvreté. Ils s’efforcent non seulement de répondre aux besoins fondamentaux des participants, mais également de promouvoir la réconciliation entre les burundais en rassemblant des personnes de milieux sociaux différents et en procurant une base solide pour assurer la paix.
Les festivals pour la paix et la réconciliation
En 2008, la fondation Mariya Arafasha a planifié et organisé trois festivals pour la paix et la réconciliation. Ils ont rassemblé des personnes de différents groupes ethniques, les appelant à vivre et à travailler de nouveau ensemble dans un esprit de réconciliation. Les festivals proposaient de la dance, du théâtre et d’autres compétitions ayant tous un rapport avec la paix.
L’objectif général était de sensibiliser les personnes au processus de paix à Ruyigi et Bujumbura et d’encourager le respect mutuel au-delà des frontières ethniques. Bujumbura a été choisi comme lieu de rencontre parce qu’elle est la capitale du pays et Ruyigi car ce fut l’une des provinces les plus touchées par la guerre et qui compte un grand nombre de déplacés internes. Les questions sur l’après-conflit sont encore d’actualités car les réfugiés qui avaient fui vers la Tanzanie sont de retour à Ruyigi, le festival qui a eu lieu a ainsi été très bien accueilli par les communautés locales et les autorités gouvernementales.
Plus de 20 groupes, dont des chorales, des groupes culturels et de danse, y ont participé. Des amateurs et des professionnels ont proposé des chansons, des histoires, des comédies et des percussions traditionnelles sur les thèmes de la paix et de la réconciliation des communautés. De nombreux spectateurs ont assisté aux festivals. Le jour du festival de Ruyigi, la capitale avait récemment connu des attaques commises par des rebelles, plus de 500 personnes s’étaient pourtant amassées au centre de conférence de la Maison Shalom (« la maison de la paix ») pour le festival, démontrant ainsi que beaucoup de burundais ordinaires étaient toujours attachés à la paix.
Le tournoi de football de Mariya Arafasha
Ce projet a réuni des jeunes garçons âgés de 14 à 20 ans de différentes communes et leurs supporters, pour disputer un tournoi de football et discuter de paix et de réconciliation dans une atmosphère détendue. Le sport a été utilisé comme un point d’entrée pour promouvoir la non-violence parmi les différents groupes ethniques et milieux sociaux.
Les jeunes participants étaient divisés en 12 équipes et ont joué32 matchs entre le 1er mai et le 28 juin 2008. Seuls cinq joueurs avaient accès au terrain car celui-ci était trop petit ! Après chaque match, des séances de formation étaient proposées sur le thème de la différence, encourageant les participants à agir comme des modèles pour la paix dans leurs communautés.
Les activités sportives en elles-mêmes ne sont évidemment pas suffisantes pour construire la paix. Cependant, elles peuvent être un excellent moyen de promotion pour encourager la participation des jeunes sur les questions de fond qui les touchent personnellement. Grâce au sport, les jeunes peuvent apprendre progressivement et développer de nouvelles compétences en matière de consolidation de la paix et de développement.