L’organisation Réseau d’Actions Paisibles des Anciens Combattants pour le Développement Intégré de Tous au Burundi (RAPACODIBU) a débuté en 2008 avec un groupe d’anciens combattants. RAPACODIBU a été fondée après que ceux-ci aient assisté à des attaques criminelles, des actes de banditisme et de destruction dus aux manipulations incessantes des jeunes par les politiciens et à la prolifération des armes. Les fondateurs sont persuadés que le développement ne peut avoir lieu que si les civils sont désarmés.
L’organisation soutient les efforts du gouvernement en matière de désarmement des civils et de prévention de la prolifération des armes légères dans la région des Grands Lacs.
L’organisme lutte pour l’intégration sociale et économique véritable des anciens combattants de leurs communautés. RAPACODIBU poursuit cette lutte à travers des projets de développement à petite échelle et en les engageant dans des initiatives locales de consolidation de la paix et de résolution des conflits.
Réalisations principales
- Campagne de sensibilisation pour le dépôt volontaire d’armes illégales dans la population civile. Au total, 956 armes légères ont été déposées en plus des 8 969 munitions.
- Formation des anciens combattants à la résolution de conflit avant, pendant et après les élections de 2010. Un code de conduite a été développé à la suite des débats.
- Partage des expériences dans la lutte contre les armes légères avec les organisations de société civile de la RDC et du Rwanda.
- Formation des formateurs pour réduire la stigmatisation des anciennes combattantes pour 38 femmes venant des provinces de Kayanza, Bujumbura Rural et Bujumbura Marie.
Je suis fier de voir que des anciens combattants se positionnent aujourd’hui pour la consolidation de la paix en prenant des initiatives dans leur communautés respectives afin de récupérer et déposer les armes légères. Plutôt que de les garder, ils sensibilisent leurs pairs à un dépôt volontaire des armes - Ficard Ndayimirije, dirigeant de RAPACODIBU.
En tant qu’ancien combattant lui-même, Ficard Ndayimirije, dirigeant de RAPACODIBU, est bien conscient des inquiétudes et des difficultés rencontrées parles combattants. Il a pu constater que beaucoup d’entre eux sont tentés de cacher des armes utilisées pour des actes de banditisme. Il a fondé l’organisation RAPACODIBU comme moyen de prévention. Les anciens combattants font encore appel à lui pour déposer leurs armes. Ficard les réoriente vers la police locale et l’administration.
L’organisation a un personnel de 20 membres, ainsi que 400 membres dans le pays. Ses programmes futurs incluent une seconde campagne qui a pour but de collecter les armes légères pour que la période électorale de 2015 se passe sans violence.